jeudi 25 juin 2009

Outrage et vexation

C'est l'histoire d'un ado de 14 ans (je ne le nommerai pas, mais suivez mon regard!) qui avait été invité chez un ami-ado pour un party de fin d'année - de 18h à midi le lendemain... voyez le genre.

Ses parents, faisant leur job de parents, n'étaient pas très chauds à l'idée, et ce, pour plusieurs raisons :
  • L'ado allait passer la journée du party en sortie scolaire bien remplie (il faut vous dire que l'ado est susceptible aux migraines... particulièrement après une overdose de stimulis);
  • L'ado, quoi qu'il en dise, allait, lors du party, se tapper une nuit blanche à batifoller sur diverses consoles de jeux vidéo. Résultat, l'ado serait carrément insupportable pour le reste de l'univers pendant les quelques jours qu'il prendrait à s'en remettre;
  • L'ado avait, ses derniers jours, fait suer ses parents en s'exerçant à une arrogance nouvellement découverte. Démonstration : À une proposition de sortie familiale quelques jours plus tôt, la maternelle s'est vue répondre "je viens de me tapper 180 d'école... il me semble que je pourrais avoir une petite journée de congé" - je vous fais grâce de la suite de l'incident.
  • Ledit party avait lieu chez un ami-ado de l'ado, dont la mère est connue mais le père pas vraiment (chez qui l'événement avait lieu) et disons que les instincts maternels de la maternelle retentissaient à l'idée d'un séjour prolongé... (passons les détails de cette rétiscence, ça la regarde, elle est payée pour ça!)
  • Enfin, la famille de cet ado n'est pas une démocratie. Elle est menée par deux dictateurs qui, lorsqu'ils prononcent un décrèt, sont sans appel...
Bref, l'ado reçoit le consentement parental pour un séjour au party, MAIS avec couvre-feu à minuit. S'en suit une magnifique crise de primadonna ("kossadonne d'y aller jusqu'à minuit.... j'aime autant pas y aller!"), suivie d'une séance de supplications digne des plus grandes incantations sataniques. Finalement, il enfile sa pantoufle de vair, sa robe à panier et file au bal... heu.... bon, continuons.

Sur les douze coups de minuit, le carosse de Cendrillon arrive, le paternel venant reprendre possession de sa progéniture. Frustré de devoir quitter la fête, l'ado s'émoustille, et tente de confronter son géniteur. "Pourquoi j'peux pas rester?". Léger malaise, entre les pères, mais facile à gérer; quelques politesses sont échangées pour remédier à l'inconfort ("il aurait pu rester à coucher, vous savez" - "Oui, c'est gentil, mais il a eu une grosse journée/semaine").

Jusqu'au moment où l'ado tente le tout pour le tout, au risque de se péter les dents :

"C'EST PARCE QUE TU NE LUI FAIS PAS CONFIANCE QUE TU NE VEUX PAS QUE JE RESTE!!!!!" (vous avez remarqué les majuscules ? Qu'est-ce qu'ils disent, donc, déjà, sur les majuscules?.... ha oui, c'est pour signifier qu'on CRIE!).

Pas besoin de vous dire que le léger malaise c'est vite transformé en méga-embarras !

Je vais le dire...

Ça s'en vient....

Je vous préviens, là....

Âmes sensibles s'abstenir (ou sautez la prochaine ligne)...

Le p'tit criss!

Ok, c'est dit.



Leçon du jour : Tu sauras, mon p'tit gars, qu'on n'attrape pas des mouches avec du vinaigre!!!! T'as intérêt à revoir ton "sales pitch", parce qu'en fait de pouvoir de persuasion, t'as du chemin à faire...

16 commentaires:

  1. Chez moi aussi, arrogance nouvellement découverte (14 ans fin mai...) et revendications. Ce genre de mésaventures ne nous est pas encore arrivé mais ça pourrait venir et je m'attends au pire à partir de la rentrée prochaine.

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  2. MyrtilleD... Il y a des moments, comme ceux-là, où je lui arracherais la tête. Mais, le filou, il sait très bien se racheter avec des méga-calins :-)

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  3. Oh Seigneur !
    ... Oh ... que j'imagine aisément la scène :(((
    Il me semble que j'en aurais une capable de dire de telle chose. (encore quelques années, encore quelques années...)

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  4. Attache ta tuque avec d'la broche Morgane :-)

    Le jour où j'ai eu mon premier test de grossesse positif, j'étais folle de joie. J'ai hurlé "Yé! je suis enceinte!". Puis, quelques secondes plus tard, j'ai eu une révélation... une épiphanie... Une petite voix dans ma tête a dit "Shit... un jour, ça va devenir un ado".

    Et c'est là que je suis rendue ;-)

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  5. Ok, ok! Je jubile vraiment à voir mes filles devenir ado là!

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  6. oh je rigole, qu'est ce que je rigole !
    j'adore la façon dont c'est écrit, et l'arrivée petit à petit des détails croustillants !
    bravo !!!
    allez hop, un blog de plus à lire (damned, mais comment quitter cet ordi ?)
    bises iodées du bout du monde

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  7. Lolll trop drôle ..............

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  8. Il est normal de réagir à ceux qui mettent des limites, parfois ca ne semble pas juste, et le sentiment d'injustice en est un qui nous fait mettre des MAJUSCULES. Cette histoire est complexe, vous etes peut etre un peu dans le champs ou peut etre pas du tout mais une chose dont je suis certain c'est que si vous y aviez été indifférent, sa colère, il l'aurait retournée contre lui. Alors la colère d'un enfant, meme d'un ado est une belle chose, ca veut dire qu'il y a relation.

    Mais là, je suis conscient qu'il y a des nuances, mais tant qu'il y a relation ca me semble bon. Il est fru, il l'exprime, vous devenez fru à votre tour mais la relation continues. C'est ce qui importe.

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  9. @un gars : bien qu'on se remet continuellement en question face à notre 'parentage', nous n'avons jamais eu peur d'établir des limites face à nos enfants. Parfois nous misons juste, parfois pas, mais nous avons toujours leur intérêt en tête. Une chose est certaine, je n'ai jamais eu peur du fatidique 'j't'aime pu' qui fait trembler plusieurs parents... c'est ça ma job : les aimer pour deux!

    Faut pas aussi oublier que la nature de ce blogue reste d'abord et avant tout ludique, et que les faits sont parfois... disons... 'réorganisés' pour les besoins de la cause ;-)

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  10. Je viens de découvrir ton blogue et j'adore ta manière d'écrire! J'y reviendrai sûrement!

    Entre temps, ça me prépare pour ce qui s'en vient dans quelques années... ;)

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  11. Allô! Merci d'être passée par chez moi :) Je découvre donc ton blog, et à la lecture de ce seul billet je suis accrochée! Tu me reveras c'est certain!!

    hum... il me reste plus ou moins 11 ans avant cet âge fatidique...

    ok, je viens de lire le message de DH et j,ai vraiment l'air copieuse!! Mais j'te jure que j'ai pas copié! Ça vient de ma caboche... promis juré craché! ;)

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  12. ohhhh ?
    joie :-) et aussi joues toutes roses..
    hu hu hu
    la marmotte vient de voir qu'elle est en "j'aime lire" (oui, "Emilie la Brestoise" et la Marmotte ne font qu'une)
    merciiiiiii
    la marmotte file se rouler dans le foin de joie (bon, en vrai elle va faire des balles de foin pour les moneys, mais c'est presque pareil...)
    bises iodées

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  13. Je sais Grabielle ca se voyait dans votre billet mais il m'a inspiré ca comme réflexion, peut etre pour me convaincre lorsque je vascille.

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  14. Lolll! Je ne peux m'empêcher de rigoler! Jaune il va sans dire, car j'ai un début d'ado de 12 ans ici, qui bien que d'une sagesse et d'une tendresse étonnante, risque fort de se transformer en ptit $%?&* dans les 2 prochaines années ;O)

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  15. Moi, je sortais par la fenêtre, "j'empruntais" la bicyclette du voisin et je revenais aux petites heures.

    Oups...

    J'espère que votre ado ne lit pas votre blog... ;)

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  16. On dirait qu'ils sont payés pour nous avoir à l'usure ! Ma dernière (16 ans) a demandé à 23h30 la permission de dormir sur les lieux du party samedi soir. Pas de parents à l'horizon bien sûr grrr J'ai dit oui mais je me suis sentie mollassonne. Elle a dormi sur le canapé en jeans et elle travaillait le lendemain. Donc face de zombie ce soir et soupir de martyre.

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