mercredi 1 juillet 2009

Technique d'alimentation



Leçon du jour
(disponible en version illustrée seulement) :







On se comprend mon grand ?????



jeudi 25 juin 2009

Outrage et vexation

C'est l'histoire d'un ado de 14 ans (je ne le nommerai pas, mais suivez mon regard!) qui avait été invité chez un ami-ado pour un party de fin d'année - de 18h à midi le lendemain... voyez le genre.

Ses parents, faisant leur job de parents, n'étaient pas très chauds à l'idée, et ce, pour plusieurs raisons :
  • L'ado allait passer la journée du party en sortie scolaire bien remplie (il faut vous dire que l'ado est susceptible aux migraines... particulièrement après une overdose de stimulis);
  • L'ado, quoi qu'il en dise, allait, lors du party, se tapper une nuit blanche à batifoller sur diverses consoles de jeux vidéo. Résultat, l'ado serait carrément insupportable pour le reste de l'univers pendant les quelques jours qu'il prendrait à s'en remettre;
  • L'ado avait, ses derniers jours, fait suer ses parents en s'exerçant à une arrogance nouvellement découverte. Démonstration : À une proposition de sortie familiale quelques jours plus tôt, la maternelle s'est vue répondre "je viens de me tapper 180 d'école... il me semble que je pourrais avoir une petite journée de congé" - je vous fais grâce de la suite de l'incident.
  • Ledit party avait lieu chez un ami-ado de l'ado, dont la mère est connue mais le père pas vraiment (chez qui l'événement avait lieu) et disons que les instincts maternels de la maternelle retentissaient à l'idée d'un séjour prolongé... (passons les détails de cette rétiscence, ça la regarde, elle est payée pour ça!)
  • Enfin, la famille de cet ado n'est pas une démocratie. Elle est menée par deux dictateurs qui, lorsqu'ils prononcent un décrèt, sont sans appel...
Bref, l'ado reçoit le consentement parental pour un séjour au party, MAIS avec couvre-feu à minuit. S'en suit une magnifique crise de primadonna ("kossadonne d'y aller jusqu'à minuit.... j'aime autant pas y aller!"), suivie d'une séance de supplications digne des plus grandes incantations sataniques. Finalement, il enfile sa pantoufle de vair, sa robe à panier et file au bal... heu.... bon, continuons.

Sur les douze coups de minuit, le carosse de Cendrillon arrive, le paternel venant reprendre possession de sa progéniture. Frustré de devoir quitter la fête, l'ado s'émoustille, et tente de confronter son géniteur. "Pourquoi j'peux pas rester?". Léger malaise, entre les pères, mais facile à gérer; quelques politesses sont échangées pour remédier à l'inconfort ("il aurait pu rester à coucher, vous savez" - "Oui, c'est gentil, mais il a eu une grosse journée/semaine").

Jusqu'au moment où l'ado tente le tout pour le tout, au risque de se péter les dents :

"C'EST PARCE QUE TU NE LUI FAIS PAS CONFIANCE QUE TU NE VEUX PAS QUE JE RESTE!!!!!" (vous avez remarqué les majuscules ? Qu'est-ce qu'ils disent, donc, déjà, sur les majuscules?.... ha oui, c'est pour signifier qu'on CRIE!).

Pas besoin de vous dire que le léger malaise c'est vite transformé en méga-embarras !

Je vais le dire...

Ça s'en vient....

Je vous préviens, là....

Âmes sensibles s'abstenir (ou sautez la prochaine ligne)...

Le p'tit criss!

Ok, c'est dit.



Leçon du jour : Tu sauras, mon p'tit gars, qu'on n'attrape pas des mouches avec du vinaigre!!!! T'as intérêt à revoir ton "sales pitch", parce qu'en fait de pouvoir de persuasion, t'as du chemin à faire...

dimanche 7 juin 2009

Satanisme et puériculture

Il était une fois, un charmant gamin de 7 ans. Je vous entends déjà me remettre à l'ordre : La puériculture est l'ensemble des méthodes propres à assurer l'épanouissement intellectuel, physique et affectif de l'enfant, de la naissance jusqu'à environ quatre ans, et le gamin de l'histoire a 7 ans... ça ne va pas. Ce a quoi je m'empresse de vous répondre : M'en fiche... fallait un titre accrocheur.

Poursuivons.

Ledit gamin, du haut de ses 7 ans, en avait fait voir de toutes les couleurs à ses parents depuis sa naissance. Que dis-je... il leur en a fait baver !

Tout avait commencé un 30 octobre, en fin de soirée. Il aurait bien pu attendre quelques heures pour se pointer, et ainsi se montrer le bout du nez un 31 octobre (!). On aurait pu en rire, mais non... Mônsieur a préféré précipiter les choses et naître 10 minutes après l'arrivée de sa maternelle à l'hopital. Il s'en fallu de peu que le préposé au stationnement procède à l'accouchement.

C'était un signe ! L'intensité de caractère de cet enfant allait se maintenir à des niveaux qui devraient faire l'objet d'une poursuite au civil : tétées aux 2 heures pendant 18 mois, croissance au rythme d'un quart de livre par jour (!!) les 3 premiers mois, boycott systématique de la couchette jusqu'à l'adoption du co-dodo - lequel s'est avéré être un bail auto-renouvellable de 2 ans. Et ne me cassez surtout pas les oreilles avec le truc du 5-10-15, le lit réchauffé à la bouillotte, la sécheuse, l'aspirateur, etc... j'ai TOUT essayé; TOUT je vous dis. Mais je porte encore à l'épaule les séquelles de cette cargaison continuelle.

Ce poupon s'évertuait à fracasser toutes les statistiques afin de méduser parents, amis et professionnels de la santé :

Bien qu'allaité exclusivement au rythme cité ci-haut (oui oui, vous avez bien lu : aux 2 heures, jour et nuit), il a réussi à s'attraper une varicelle carabinée à 3 mois. J'ai cessé le décompte des pustules à 100, et je n'avais même pas terminé la tête!

Il s'est fait poussé les dents à 3 mois 1/2 le saligaud. Et pas une à la fois... NOOOOON ! Quatre du coup. C'est vraiment gentil, n'est-ce pas?. Posez la question à mes nichons... ils retroussent de douleur encore rien qu'à y penser !!!! Mais comme si c'était pas assez, il s'est réveillé en hurlant, une nuit, avec une bille noire d'un centimètre sur la gencive. Alerte générale, branlebas de combat, il s'en fut de peu qu'on signale le 911! La gentille infirmière d'info santé nous suggèrant de patienter jusqu'au petit matin, nous consultons presto notre dentiste. Diagnostic : une dent qui pousse! HEIN? Peeerrrrdon??? Kessé? "Une dent... qui se laisse désirer, qui se fraie un chemin sous la gencive qui résiste. Rien à faire, ça pointera. Pas d'inquiétude à y avoir". Grrrrr !

La devise du gamin, son leitmotiv, allait devenir : Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.

Et que dire du sommeil de ce chérubin? RIEN ! Vraiment... il n'y a rien à dire... il ne dormait pas! Aucune fonction "off" sur ce modèle (!!!). A 12 mois, il ne faisait plus la sieste le matin, et à 18 mois il ne faisait plus la sieste... point. Le mettre au lit le soir était devenu une discipline olympique. Pensez marathon, et ça vous donne un apperçu de l'endurance et la détermination dont ses parents devaient faire preuve. Un marathon quotidien pendant 4 ans... C'est Terry Fox qui aurait été fier de nous !!!

Pour ce mioche, dormir était une perte de temps. Toujours mieux à faire. Je vous épargne les litanies du genre pipi, verre d'eau, doudou, pitou, nounou, etc.... Vous êtes probablement tous parents, et vous savez de quoi je parle. Mais je me dois de renchérir : l'enfant de l'histoire était, déjà à 2 ans, un emmerdeur de premier ordre. Le soir venu, après avoir été mis au lit péniblement par ses parents (voir étapes sus mentionnées), il se levait en douce et vidait les tiroirs de sa commode, chamboulait les couvertures et couches de sa table à langer, déplaçait même sa table de chevet... je vous le donne en mille : devant la porte de sa chambre, bien entendu !

Ils diront bien ce qu'ils veulent, les scientifiques, mais ils ne connaissent rien aux mutations génétiques. Ce garçon n'est pas porteur de chromozomes X et Y, mais plutôt XOY... O pour Obélix !!!!! Je sais de quoi je parle...

Sur ce, revenons à notre histoire.

Il était donc, une fois, un charmant gamin de 7 ans. Bien qu'il donna répit à ses parents la nuit venue, il lui arrivait fréquemment de traîner jouets et babiolles au lit pour s'occuper; ce que ses géniteurs toléraient afin de ne pas sombrer dans la démence.

Quelle surprise ont-ils eu, un matin de juillet, de découvrir enfin la vérité... leur fils leur était enfin rendu. Hallelujah ! C'est souvent quand on trouve quelque chose qu'on se rend compte qu'on ne l'avait pas.... Tout était clair pour eux maintenant : Satan avait enfin libéré l'enfant! Lucifer avait abdiqué! Le Diable avait déguerpi! C'est CE matin de juillet que les parents découvrirent que leur enfant avait été, depuis sa naissance (sa conception?) possédé. C'était LÀ, l'explication de ces années de calvaire, de suplice, de torture ! Un exorcisme spontané s'était produit, à leur insu, au cours de la nuit... La preuve? Le fils du Diable avait perdu ses cornes !!!!!!!




Leçon du jour à l'adresse des parents : Ne désespérez pas... il y aura toujours une explication (il)logique à votre sentiment d'incompétence parentale. Vous n'avez qu'à faire preuve d'un peu d'imagination, et surtout à vous armer d'une bonne dose d'humour. C'est la seule façon de s'en sortir (engagez-vous qu'ils disaient....)


Leçon du jour à l'adresse de mon fils : Des ventouses sur la peau, ça laisse des marques...

lundi 18 mai 2009

Conversations et autres subtilités

Conversation entre la maternelle (c'est moi, ça!) et son bientôt-14, au petit matin :

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Maternelle : "Chatooooon, comment ça va à l'école?"

Bientôt-14 : "Bien bien"

Maternelle : "Es-tu à jour dans tes travaux?"

Bientôt-14 : "Oui oui"

Maternelle : "Quels cours as-tu aujourd'hui?"

Bientôt-14 : "Français, math, sciences et gym"

Maternelle : "As-tu tout ce qu'il te faut pour ta journée?"

Bientôt-14 : "Oui oui"

Maternelle : "Tout tout touuuuuuut?"

Bientôt-14 : "Oui oui"

Maternelle : "Vraiiiiiiiment tout?"

Bientôt-14 : "Oui oui"

Maternelle : "Es-tu biiiiiiieeeeeen certain?"

Bientôt-14 : "Oui oui"


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Conversation téléphonique entre le bientôt-14 et sa maternelle (toujours moi ça), quelque part entre midi et 13h :

Bientôt-14 : "Maman, j'ai oublié mon uniforme de gym à la maison!"

Maternelle : "Hooooon... Pas vrai!"

Bientôt-14 : "Peux-tu me l'apporter"

Maternelle : "Ben non, j'peux pas!"

Bientôt-14 : "Quoi ! Es-tu certaine ???"

Maternelle : "Oui oui!"

Bientôt-14 : "Mais j'vais avoir une retenue si je n'ai pas mon uniforme!"

Maternelle : "Hoooon... c'est dommage!"

Bientôt-14 : "MAMAN!"

Maternelle : "A ce soir mon chéri!"

Bientôt-14 : "MAIS MAM(clic)"

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Leçon du jour (version prêt-à-porter) : Apprend à lire entre les lignes... ça pourra te servir un jour !!!

mercredi 13 mai 2009

Facultatif catégorique

Dilemme existentiel s'il en est un : tiper ou ne pas tiper.

Si ce concept a parfois des effluves ésotériques pour un adulte de 40 ans, qu'en est-il pour un pré-ado de 11 ans ? Ça relève carrément de la physique quantique!!!

Illustration : Bientôt-14-ans, accompagné de 11-ans-et-demi-c'est-très-important-la-demie, vont à l'épicerie à la demande de leur maternelle. Le premier est muni d'une liste de 3 items et d'un sac réutilisable. Le second est responsable du transport et manutention d'un billet à cours légal, et de rapporter la monnaie post-transaction. Jusque là, ça va. Mes deux estafettes reviennent au bercail en s'étant plus qu'adéquatement accomplis de leur mission (ils ont pris le jell-o sans nom, pour ainsi économiser 7¢... si jeunes et déjà chiches... mon coeur gonfle de fierté). Mais il y a un hic. Un os. Sur remise de la monnaie, le compte n'y est pas.

Il manque de l'argent. 1$ pour être exact (à chiche, chiche et demi).

A ma demande, je reçois de M.-11-ans l'explication suivante, débordante de simplicité :

-"Ben, j'ai donné du pourboire".

-"Ha, bon".

...?

-"Mais au juste, à QUI as-tu donné un pourboire?"

-"Ben, à la caissière"

-"Ha, oui... bon."

... :-?


Leçon du jour (version longue) : Mon bel et généreux amour. Je reconnais ton intention valeureuse. Je saisis ta démarche flatteuse. Je constate ton allégresse enjôleuse. Je reconnais aussi le caractère ultra-complexe et ténébreux du monde des pourboires, et les lacunes de mes enseignements à cet égard. Il n'en demeure pas moins qu'on-ne-tipe-pas-la-caissière-du-provigo-staffaire! (à moins de vouloir user du subterfuge pour lui refiler un bout de papier avec ton numéro de téléphone - oups, j'ai rien dit, oublie ça - sujet d'un blogavenir d'ici ton 23ième anniversaire).

Leçon du jour (version abrégée selon Luis Rego) : Il faut retourner sept fois la monnaie dans sa poche avant de donner un pourboire!

dimanche 10 mai 2009

Traduction infidèle

Premier mea culpa pour une absence prolongée. Sans vouloir vous soutirer une petite larme, je me contenterai de "Boulot marmots oblige" pour me justifier! (je me dois d'amputer l'expression d'usage puisque, de toute évidence, "minoune, boulot, marmots" ne fait pas très galmour).

Second mea culpa pour le contenu anglo qui suit. Un petit bijou à mes yeux de matriarche d'une famille hétérolingue, qui n'aurait pu que souffrir, voire même périr, par toute tentative de traduction.

Happy Mother's Day Mom

We really think you're the bomb

You would't dare harm a mouse

Yet you could pick up a house

You're smart, tough, witty and clever


We want you to stick around forever

Sometimes I tell you to get a grip

For example whenever you let it rip

But I know for I am no fool

That all you are is pretty freaking cool

Like even if we broke your most precious china

We know you would not get mad (kinda)


Hé oui, mesdames zé messieurs, ce chef d'oeuvre est un original, pondu en quelques minutes à peine, de la plume de mon 11 ans, sous mes propres yeux. Vous aurez sans doutes perçu les allusions à la muse de l'artiste, et j'ai nommé moi-même...

Bref comment ne pas fondre comme glace au soleil ? Comment refuser 30 minutes de plus à l'ordi ? Comment dire non à un nouveau petit chiot ? Comment refuser les clés de la voiture ?

Leçon du jour (version taille unique) : Continue à être téteux comme ça, t'iras loin dans la vie mon gars !... T'as fait ma journée... Je t'aime !

dimanche 15 mars 2009

La jupe à maman

Être mère, c'est de voir nos enfants se balancer entre le sac et le ressac de la dépendance et de l'autonomie. Chaque petit succès les propulse en peu plus vers l'indépendance. Chaque revers, chaque hésitation, chaque petite peur les catapulte vers maman.

Fait étrange, ces va-et-vient servent de baromêtre à cette mère (ok, disons.... moi, par exemple) quand à sa valeur maternelle. Je m'explique. Quand Petite Princess a versé une larme avant d'entrer dans la cour d'école, lors de sa première journée à la maternelle, j'ai eu un bref pincement au coeur (pauv' cocotte), mais qui s'est aussitôt transformé en petite jubilation (elle m'aiiiiiiime tellement... je ne dois pas être si pire!). Parfois, ça fait mon affaire que 11 ans développe son autonomie (tu veux faire la vaisselle ? Bien sûr... je ne t'en empêcherai pas). Parfois, ça fait aussi mon affaire que 13 ans préfère passer la journée avec moi plutôt qu'avec ses amis (oui, oui, ça arrive parfois).

Hier, j'ai annoncé à mes enfants que j'allais partir en voyage pendant une semaine, seule, sans eux ni leur père (première fois de ma maternité). Mais cette fois, le pendule a fait une ratée...

Leçon du jour (version longue) : Chers enfants. Sachez que la jupe à maman est toujours là pour vous, à portée de main. Bien que, parfois, je la secoue pour vous en détacher, chaque petite accroche m'écrit votre amour. Depuis votre naissance, chaque jour vous vous détachez un peu plus de moi, parfois imperceptiblement, parfois par grands esclandres. Plus vous grandissez, plus vous devenez qui vous êtes. Souvent, vous régressez, et vous me revenez. Je vis, depuis bientôt 14 ans, de constants petits moments de doux sevrage. Vous êtes ''vous'' aujourd'hui, et vous le serez encore plus demain. Je vous regarde vous épanouir; je vois éclore votre assurance, vos espoirs, vos désirs. Je vous vois foncer vers l'avenir et défoncer ses limites, sans appréhension. Vous ne semblez pas connaître l'anxiété...

Leçon du jour (version abrégée) : Je vous quitte pour une semaine, et vous ne faites même pas une petite crise? Pas de "non, non maman, ne part pas"; pas de "bouhouuuuuu, je vais trop m'ennuyer, reeeeeeeeeeste". Vous pourriez au moins vous forcer un peu, non?! Un peu de pathétique, s'il vous plait.


(bon, c'était pas vraiment une leçon... mais ça m'a fait du bien)
.




photo Stacy Braswell

dimanche 8 mars 2009

Plaidoyer pour le papier mouchoir

Début mars. Saison par excellence pour contracter un ''rhube''. C'est incontournable : on le traite, il dure 10 jours; on ne le traite pas, il dure une semaine et demie. C'est comme le manque de salubrité infantile; faut faire avec.

11 ans subit donc présentement ce trouble pré-printanier. Un entrainement de plus de 11 ans - bon, d'accord, je lui ai bien fichu la paix ses 2 premières années de vie - alors dis-je donc, un entraînement de plus de 9 ans à le faire tousser et éternuer au creu du coude, afin d'éviter l'atteindre les innocents et la nourriture. Près d'une décennie à rappeler à ce rejeton qu'il est carrément dégeulasse de recevoir postillons et autres crachats en pleine tête. Un dixième de siècle à sprinter afin d'intercepter les déversements nasaux de ma filiation (12 ans au total, si on compte l'aîné - mais concentrons-nous sur le benjamin).

L'auteure se félicite d'avoir réussi. En effet, lorsqu'il anticipe une crise d'éternuements, 11 ans est très rapide sur la gachette : selon la longueur de l'annonciation, celui-ci s'éclipse prestement afin de s'adonner à son attaque en tout intimité. Ou, faute de temps, il se détourne vivement et intercepte ses expectorations en toute prophylaxie (sus nommé le creu du coude).

Mais un échec persiste après plus de 3000 jours d'efforts. 11 ans résiste encore à l'emploi du papier mouchoir. Il préfère de loin renifler, aspirer, sniffer, inhaler, renâcler, bref, il préfère refouler ses glaviots. Infecte! Si je l'exhorte à aller se moucher, il me dit "Ça va" (heu... c'est pas ça que j'ai demandé!); lorsque je l'y oblige, il me fait sa tronche de persécuté.

Leçon du jour (version longue) : Amour. Ton corps est une merveille. C'est une machine bien rodée par des millions d'années d'évolution, et munie de subtiles mécanismes d'auto-régulation. A titre d'exemple, ta morve. Dans le cas d'un enfant en bonne santé (et c'est ton cas, Dieu merci) bien qu'affligé d'une banale rhinite, le suintement des narine est une réaction anatomique normale, voire même souhaitable, afin d'éviter ou soulager la congestion nasale. Ici s'achève le chapitre biologique de notre exposé.

Abordons maintenant le décorum. J'applaudis ta solide maîtrise de tes écumes corporelles. En effet, tu fais preuve d'une méticulosité surprenante dans l'interception des excrétions qui t'affligent. Mais le papier mouchoir n'est pas ton ennemi, et mes demandes répétées d'aller te moucher ne sont pas des punitions camoufflées. Tu possèdes le talent nécessaire afin d'ajouter l'évacuation volonatire à ton arsenal de contrôle des sécrétions. (vous remarquez ici la technique de validation positive appelée "le sandwich" : compliment - critique - compliment; quelle bonne mère je fais, non?).

Leçon du jour (version abrégée) : Quand tu reniffles à répétition, et qu'en prime du ravalles tes excrétions, c'est vachement désagréable et même carrément répugnant pour les gens qui t'entourrent. Alors, mouche-moi, bordel !


Leçon du jour (volet technique) :
  1. Prendre un papier mouchoir (le plier en deux en cas de qualité médiocre du produit);
  2. Recouvrir le nez avec le mouchoir;
  3. Expirer brusquement, en appliquant des pressions alternées sur les narines;
  4. Replier le mouchoir afin d'emprisonner les mucosités recueillies;
  5. Essuyer le nez;
  6. Répérer les étapes 1 à 5 jusqu'à l'épuisement des stocks;
  7. Jetter les mouchoirs souillés;
  8. Se laver les mains avec du savon.


mercredi 4 mars 2009

Politesses et autres absurdités

Nous sommes à table chez Mère-Grand qui nous a préparé un lunch dominical délectable. Bien que nous soyons passés chez elle à l'improviste, et elle insiste pour nous nourrir (Bon... d'accord, ça lui fait tellement plaisir!). Elle prépare un peu de ceci, un peu de celà; ce que j'appelle un repas "touski" (touskireste); délectable malgré sa simplicité. Il y a de tout sur la table : pâtes alfredo, poulet, taboulé, salade de brocoli, crudités, etc. Nous sommes sous affamés, attablés, et occupés à dévorrer nos assiètes... hormis 11 ans.

Mère-Grand, d'un naturel très pro-anxiété, s'inquiète brusquement du microscopique volume de boustifailles qui captive le gamin.

MG : "T'aimes pas le couscous? T'aimes pas les pâtes? Tu peux quand même pas manger juste du poulet.... tout seul comme ça! Veux tu que je te prépares une sandwich au poulet?"

11 : "Oui, s'il vous plait"

MHUUUUUNNNN. Mauvaise réponse!!!

Bon, je concède quelques morceaux de robot pour le "s'il vous plait". Mais sans plus.

Leçon du jour (version intégrale) : Lorsque quelqu'un t'offre quelque chose, réfléchis avant de répondre. Pose-toi la question suivante : "est-ce que ce que j'ai ENVIE de répondre va causer un désagrément?". Quel qu'il soit. Si la réponse à cette question est positive, alors la règle de politesse est de refuser (ou accepter selon le cas) la proposition afin d'éviter ledit désagrément. J'illustre :

Étude de cas #1
MG : "Le repas est prêt, mais si tu n'aimes pas ça, je peux de préparer autre chose"

Réflexion = Mère-grand a beaucoup travaillé à préparer le repas. Si j'acceptais son offre, elle devrait se tapper la préparation d'un autre plat... Pauv'Mère-Grand.


11 : "Non merci grand-maman, ça va très bien comme ça". (voir Spécial du jour)


Étude de cas #2

Tante Huguette : "J'ai du jus de pomme au frigo, et du jus d'orange au sous-sol. Qu'est-ce que tu préfères?"

Réflexion = Tante Huguette est à deux pas du frigo...


13 : "Je prendrais un jus de pomme, s'il vous plait".


Étude de cas #3
Madame Dupras, la charmante voisine : "Bonjour mon grand, est-ce que ça va bien ce matin?"

Réflexion = ma mère me rend fou avec mes devoir, mon père me casse les pieds avec les poubelles, mon frère ne cesse d'accaparer l'ordinateur et ma soeur me harcelle pour jouer à la barbie. Non, ça ne va pas bien aujourd'hui. Mais est-ce ça intéresse vraiment Madame Dupras ? Est-ce que ça ne risque pas, même, de la mettre mal à l'aise ?

13 : "Oui oui, Madame Dupras, et vous?" (blogavenir : traité sur le vouvoiement)

MD : "Oui, ça va très bien... haaaaa qu'il est poli le petit!"


Etude de cas #4
Mononc' Bob : "Regarde ce que je t'ai rapporté de Miami; un beau porté-clé en forme de la Floride. Es-tu contente?"

Réflexion : Ouach !


Petite Princesse : "Wow, t'es donc bien fin Mononc' Bob!"


Leçon du jour (version abrégée) : Ça semble compliqué, mais en fait, c'est bien simple. Si t'as envie de dire oui, tu dis non, et si t'as envie de dire non, tu dis oui. Compris ?

Citation assortie :
La politesse est la plus acceptable des hypocrisies (Ambrose Bierce).

samedi 28 février 2009

Situation d'urgence pour les Nuls

Je quittais la maison pour quelques minutes seulement, pour reconduire PP à son cours de ballet. Un bon gros jambon tout juteux mijottait tout doucement sur le feu. Mon 13 ans s'occupait du 11 ans (simple formalité / nota: débat sur l'âge idéal pour laisser un enfant seul dans un blogavenir). Un éclair me traverse subitement l'esprit. Une image. Un cauchemard éveillé. Le jambon explose sous la chaleur et s'ensuit la maison en flammes (angoissée moi ? meuuuu non!). Nous avons bien préparé un plan d'évacuation, mais nous (les parents) en faisons toujours partie. Maintenant que les enfants grandissent, et peuvent rester seuls à la maison... il est temps d'aller un peu plus loin.

Leçon du jour (version longue) : Si un incendie se déclare dans la maison (au besoin, substituer ici maison par appartement, cabane, édifice, bâtiment, grange, étable, etc), peu importe la cause, souviens-toi, enfant-chéri, que RIEN-ABSOLUMENT-RIEN ne vaut le risque de s'attarder. N'essaie SURTOUT PAS de sauver ton livre préféré (13 ans est un lecteur inve(r)té(b)ré). Ne t'inquiète SURTOUT PAS de la Wii (PP est une athlète avérée du wii-fit). Ne cherche SURTOUT PAS tes cartes yu-gi-oh (11 ans est.... m'enfin, c'est quoi ce truc?). Rien n'est irremplaçable. Rien n'est indispensable. Tu dois sortir, au plus vite, par n'importe quel moyen : par une porte, par une fenêtre, en la brisant s'il le faut. Oublie alors tout ce que j'ai pu t'enseigner sur le respect de la propriété personnelle. Oui oui, tu peux même prendre la télé pour défoncer la fenêtre du salon. Tout est permis. Ne fais pas attention, ne sois pas délicat, brise, brutalise, bousille, casse, détruis, fracasse; sort !

Leçon du jour (version abrégée) : Feu Mal! Toi Dehors! Vite!

mardi 24 février 2009

Salubrité 101

ou comment encourager la jeune maman à traverser cette inévitable période où le 0 - 3 ans se fout tout, mais tout dans la bouche, peu importe l'indiscernable et innomable provenance de l'objet en question.

Leçon du jour (version intégrale) : Chère cousine (inspiration de cette leçon), c'est l'heure de réviser ce chapitre enlevant de la théorie de Freud. Sache, digne mère, que le stade oral est un stade de la sexualité infantile où la zone érogène privilégiée est la sphère buccale et oesophagienne, étayée sur l'activité motrice de succion, par la tétée. Le plaisir oral déborde évidemment la simple satisfaction de la faim, le prototype de la conduite masturbatoire au stade oral étant le suçotement. Le "fruit social" de ce stade oral est le langage, la parole. C'est-à-dire que l'enfant "sort" de ce stade lorsqu'il peut parler. Sur ce, je t'invite maintenant à t'exclamer bullshit !

Leçon du jour (version scientifique) :
(Bébé + 2mains + bouche)* √(-discernement*curiosité12) / prudence AMC

AMC = anxiété maternelle chronique



Leçon du jour (version abrégée) : C'est normal. Ça passera. Fait avec en attendant.

lundi 23 février 2009

Entretien ménager

Mes enfants ont des corvées à faire, et ils ne sont pas rémunérés pour le faire. Est-ce qu'on me paie à l'assiette ou à la brassée de blanc ? Mais je m'égare, là n'est pas la question... . Mes enfants doivent contribuer à la maisonnée, dans la mesure de leur capacité. Entre autre, Petite Princess (bientôt 7) collabore au pliage des débarbouillettes, 11 ans lave la vaisselle et met les poubelles à la rue, et 13 ans essuie la vaisselle et nettoie la salle de bain (cette liste n'est pas exhaustive, et ne doit pas être interprétée comme telle par les lecteurs de 7, 11 ou 13 ans!).

Au fur et à mesure que la complexité des tâches assignées augmente, j'ai pris l'habitude de fournir des instructions claires et précises à mes esclaves. Par exemple, afin d'assurer la performance convenable de mon 13 ans dans ses fonctions toilettiennes, je l'ai pourvu d'une formation adéquate doublée de support visuel. En effet, un document procédural est affiché, bien en vue :

  1. dégager le sol;
  2. vider la poubelle;
  3. dégager le dessus du lavabo et le support à brosses à dents (modèle piédestal dépourvu de comtpoir, salle de bain miiiiiinuscule - fantasmes d'expansion traités dans un blogavenir!)
  4. remplir un seau d'eau et de détergent (demander l'aide d'un adulte);
  5. laver la baignoire (incluant les murs, tablettes, robinetterie, etc.);
  6. laver la toilette (incluant le réservoir, le couvercle, le siège, la cuve, etc.);
  7. laver le support à brosses à dents;
  8. laver le lavabo (incluant la robinetterie);
  9. nettoyer le miroir avec du papier journal;
  10. laver le plancher;
  11. remettre tout en place.
Pas mal, hein ?

Le plan de cours incluait également plusieurs séances de coaching-latéral, afin de valider que l'interprétation de "laver" s'étendait au delà de "mouiller" (voir Hygiène 101 pour analyse comparative). Puis, j'ai laissé 13 ans (11 à l'époque) s'accomplir sous supervision minimale. Il ne fallait qu'un gentil rappel hebdomadaire pour qu'il s'attelle à la tâche.... plutôt bien merci, à ma grande surprise !

Jusqu'à ce jour fatidique. Il terminait sa besogne, un petit samedi tout gris, et je chargeais la laveuse lorsque je lui demandai de me lancer ses guenilles. Vous avez remarqué l'usage du pluriel, même à l'oral? Après avoir attrappé son premier chiffon, je demande à ma déscendance de m'expédier pronto le second. Et de me réponde "Ben, j'en ai pris juste un!".

Ça là que je me suis évanouie...

Leçon du jour (version intégrale) : Par "nettoyer" on entend "dépouiller un objet de ses saletés/graisses/crasses/microbes/bactéries-et-autres-dégeulasseries. Malheureusement, probablement du a une collection de mutations génétiques au cours des 518 milliards dernières années, notre ADN ne nous accorde aucune faculté surnaturelle. D'où la nécessité de TRANSFÉRER lesdites saletés/graisses/crasses/microbes/bactéries-et-autres-dégeulasseries vers un véhicule intermédiaire (i.e. une éponge, une guenille, un chiffon), lequel sera à son tour débarassé de ces particules indésirables via le rinçage. Cette étape transitoire a une faculté restreinte, puisque le véhicule atteint invariablement un niveau d'encrassement réversible uniquement par un lavage méticuleux (l'usage de la lessiveuse automatique et de l'eau de javel sont alors indiqués). Intervient ici l'utilité d'un second (troisième, quatrième, etc.) véhicule. S'il s'avérait que les provisions de tels véhicules étaient limitées, la tâche n'en serait pas moins réalisable; quelques minuties seront alors requises dans la révision des étapes de travail. En effet, la séquence de nettoyage devra alors tenir compte du degré croissant d'encrassement des items astiqués. Ignorer ces directives entraînera la contamination croisée des surfaces en question, rendant l'exercice ab-so-lu-ment dégoûtant.

Leçon du jour (version concentrée) : Dans la procédure ci-dessus, ajouter l'étape 6.1 : "prendre un nouveau chiffon". Ou encore, ré-organiser la méthode dans cet ordre 1-2-3-4-7-8-5-6-9-10-11.

Leçon du jour (version abrégée) : Dans le doute, on nettoie les microbes de cul avec les microbes de dents, et pas l'inverse !!!!!